Temps Danse 2021, le festival chorégraphique du Monfort

Comme à chaque début de saison, Le Monfort réalise avec Temps Danse un focus sur l’art chorégraphique. Pour cette nouvelle édition, ce sont cinq spectacles et douze soirées qui nous sont proposés dans la grande salle ou la cabane. Du 8 au 11 septembre d’abord, le duo composé par la danseuse et chorégraphe sud-coréenne Bora-Wee et le créateur sonore Julien Lepreux créera Je vous écoute. Dans cette pièce aux allures de cérémonie chamanique « new age », ils tenteront un voyage à la frontière entre le visible et l’invisible, entre la fiction et le réel. « Nous allons célébrer les infimes transformations et tenter de montrer que ces frontières ne sont pas des moyens de séparer un monde d’un autre mais au contraire de les relier » projettent-ils. Dans une deuxième partie de soirée nettement moins méditative, Massidi Adiatou enflammera le théâtre avec Faro Faro. Neuf interprètes survoltés y mêleront coupé-décalé ivoirien, breakdance, arts martiaux, acrobaties et danses traditionnelles africaines sur et en dehors d’un ring.

Bricolage artistique et solos intimes

Du 15 au 18 septembre c’est l’inclassable Claudio Stellato qui ouvrira les festivités avec Work et son bricolage artistique spectaculaire. Bois, marteaux, scies, clous, ponceuses, peintures et même une bétonnière seront de la partie pour une performance aussi physique que plastique, drôle et flirtant souvent avec l’absurde. Plus tard, Olivier Dubois, certes chorégraphe mais aussi interprète remarquable, revisitera quelques-uns des soixante spectacles auxquels il a participé.  Dans Pour sortir au jour cet ogre de la scène prend le risque de se mettre à nu avec force, ironie, tendresse, et la complicité du public. Du 22 au 25 septembre enfin, l’irrésistible Kaori Ito dansera elle aussi l’intime en solo. Avec Robot, l’amour éternel, elle met en scène, non sans humour, le cycle de la vie et son quotidien d’artiste, nomade et surchargé, au son de son journal de bord lu par la voix électronique d’un assistant téléphonique.

Delphine Baffour