En Bambara, siguifin signifie « monstre magique », autrement dit, une chimère assemblant des parties hétéroclites pour composer un être merveilleux. C’est exactement l’essence de cette pièce, portée par Amala Dianor, et réunissant à ses côtés trois chorégraphes, le Burkinabé Souleymane Ladji Koné, la Malienne Naomi Fall et le Sénégalais Alioune Diagne. Dans cette création collective, les neuf interprètes sont originaires de chacun de ces pays. L’idée qui préside à l’élaboration de Siguifin est de montrer le vivier artistique africain et la créativité chorégraphique de sa jeunesse. C’est pourquoi, si certains danseurs sont des professionnels, d’autres sont encore en formation ou en voie de professionnalisation.
La rage de danser
Amala Dianor a rejoint chacune des équipes au cours de ce processus de création avant de finaliser la pièce à Dakar, chaque chorégraphe ayant travaillé pendant trois semaines dans chaque pays avec la totalité des danseurs. Siguifin traite de l’Afrique contemporaine en trois tableaux saisissants, mêlant street dance et rituels anciens, danses contemporaine et traditionnelle. Surtout une liberté des corps se déploie dans des textures gestuelles inédites, avec une furieuse énergie. Tous possèdent une rage de s’exprimer comme un besoin vital. La musique d’Awir Léon, qui compose également pour Emanuel Gat, imprègne la pièce de tons chauds et d’une rythmique physique pleine de fougue.
Agnès Izrine
à 20h. Tél. : 01 417 417 07. En coréalisation avec L'Atelier de Paris / CDCN. Dans le cadre de la saison Africa 2020. Durée 55 minutes.
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