Renaud Capuçon Président

C’est l’un des plus anciens et prestigieux concours au monde. Baptisé d’abord « Long-Thibaud », en référence à la pianiste Marguerite Long et au violoniste Jacques Thibaud, deux immenses interprètes de l’Histoire de la musique française, le concours parisien a longtemps été dédié exclusivement au piano et au violon. Pour la petite histoire, les deux lauréats de la première édition, en 1943, furent Samson François et Michèle Auclair. Mais depuis 2011, le concours parisien a élargi son horizon et s’est ouvert au chant, rendant hommage à une autre grande Dame de la musique française, la soprano Régine Crespin (1927-2007).

Année violon

La prochaine édition du Concours Long-Thibaud-Crespin désignera une ou un jeune violoniste issu des présélections organisées dans dix pays (de Londres à Tokyo, de Moscou à New York), au terme desquelles 49 candidats, de 15 nationalités différentes (avec une nette prédominance du Japon et de la France, respectivement représentés par 17 et 9 candidats), ont été retenus.  « Je suis très heureux d’être le président du jury pour cette année 2018. J’ai réuni autour de moi des violonistes, chefs d’orchestres et personnalités musicales de haute tenue. Le programme a été pensé pour pouvoir découvrir les multiples talents de nos candidats » souligne Renaud Capuçon. Parmi les membres du Jury (la plupart sont violonistes), on se doit de mentionner Guillaume Sutre, remarquable autant que discret archet français (ancien membre du Quatuor Ysaÿe et du Trio Wanderer), qui a mené les présélections, mais aussi Akiko Suwanai, Jean-Jacques Kantorow, Maxim Vengerov et James Ehnes. Un casting de stars ! Le parcours du combattant de ces jeunes violonistes à l’orée de leur carrière pourra se suivre à la manière d’un thriller, puisqu’ils devront traverser, dès les 2 et 3 novembre à la salle Cortot, les redoutables premières épreuves éliminatoires, puis les 5 et 6 les demi-finales, avant, pour les plus talentueux et valeureux d’entre eux, les deux ultimes épreuves à l’Auditorium de Radio France, avec successivement la finale « Récital » (les 7 et 8) et la finale « Concerto », en compagnie de l’Orchestre National des Pays de la Loire dirigé par Pascal Rophé (les 9 et 10). Huit prix seront attribués au total, dont le premier d’entre eux, le grand prix Jacques Thibaud, doté d’une récompense de 25000 euros et de nombreuses promesses d’engagements.

Jean Lukas