Rachele Andrioli & Rocco Nigro + Louisa Baileche

Danseuse, comédienne, chanteuse, on connaissait notamment Louisa Baileche par la Kumpania et le Trio Zelwer. C’est via une part profondément plus intime qu’on la redécouvre : Baileche livre des mélodies italiennes pleines de mémoire de famille, d’échos des mélodies chantées par sa mère originaire des Abbruzes, où  les percussions de peau et les cordes harmoniques répondent également aux racines algériennes de la chanteuse, quelque part entre transmission traditionnelle, universalité méditerranéenne, et touche sensible. Un travail tissé avec la complicité du compositeur Laurent Roussel (album « Terra Mia » à paraître en 2015).

Voix de femmes et mélodies intérieures

Le duo Rachele Andrioli & Rocco Nigro nous plonge dans une galaxie constellée de clair-obscur, de survivances traditionnelles ré-imaginées. Un ésotérisme esthétique y joue l’ambigüité entre une vraie douceur et un certain piquant. Leur musique est épurée – accordéon ou harmonium, voix, tambourin – et joue sur les profondeurs de souffle, les envolées vibrantes et les ruptures sourdes. On y entend les Pouilles, les danses traditionnelles, mais aussi des émanations de fado ou de sons d’Europe de l’Est, de chansons hors d’âge et hors du temps, portées par un grain de voix magnétique et des mélodies qui caressent l’âme. Voire la déchirent. Une première française (album « Malie » Dodicilune 2014).

Vanessa Fara