Pygmalion

Rameau a donné à L’Ensemble Pygmalion un nom, une raison d’être, mieux, une tramontane dans sa grande odyssée musicale. Mais l’ensemble ne s’est pas arrêté au créateur des Indes Galantes. Entre autres choses, on l’aura vu sept fois cette année plongé dans un grand pèlerinage Bach, projet dans lequel s’est lancé non sans une bonne dose d’audace un Raphaël Pichon toujours aussi déterminé. Le voici pourtant prêt à relever un défi tout autre : Mozart. Au feu éternel du Requiem – avec comme solistes les inégalables Sabine Devieilhe, Sara Mingardo, John Irvin et Nahuel di Pierro – se joignent une poignée d’œuvres maçonniques, contre-pied du style galant que l’on associe souvent au compositeur. Pour qui n’a pas entendu cet ensemble jeune et entreprenant dans sa pleine maturité actuelle, voilà un plaisir à ne pas se refuser.

Julien Hanck