Œdipe, de Voltaire

Ecrit en alexandrins, à 24 ans, pour la première fois sous ce pseudonyme qui deviendra célèbre, Œdipe aurait pu être un simple exercice littéraire pour cet ancien élève de Louis-le-Grand. Mais l’on peut soupçonner François-Marie Arouet, qui a perdu sa mère très jeune, d’y régler des comptes avec un géniteur officiel dont il rejettera toujours la paternité, et d’y faire également œuvre de transgression, par des ruptures marquées d’avec les bienséances de mise à la cour. Dans un décor sombre, intemporel et inquiétant, la compagnie du loup blanc a décidé de faire passer l’épreuve du temps à cette œuvre oubliée, en lui insufflant le suspense du polar, et en soulignant la modernité de son propos, tant sur le plan politique que sur celui de la quête d’identité.

Eric Demey

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