Mathieu Rosaz

Quatre albums en huit ans… Mathieu Rosaz est un jeune auteur-compositeur-interprète qui prend son temps. Celui d’inventer son parcours en liberté dans un monde de la chanson française où l’échelle des valeurs est souvent faussée et où faire entendre sa petite musique n’est pas une mince affaire. « Je continue ma route et j’assume tout : ce que j’aime, d’où je viens, ce que je suis, ce que j’écris. Je n’ai plus de temps à perdre » confie-t-il. Car ce jeune homme d’apparence fragile et de bonne famille est avant tout un authentique artiste acharné, habité par son art, mu par une passion de chanter et d’écrire que rien n’arrête… Mathieu Rosaz continue donc « La tête haute quitte à se la faire couper ! » (titre de son album) et fait même beaucoup mieux en trouvant dans ce nouvel opus des climats et une inspiration inédits. L’arrivée dans son univers musical de la pianiste et arrangeuse Elvire Aucher y est sûrement pour beaucoup… La belle voix aux douces inflexions, la plume subtile et les mélodies en demi-teintes de Mathieu Rosaz sonnent soudain avec une évidence, une intensité et un charme nouveaux. Le jeune homme que l’on connaissait seul à son piano, fou de Barbara et comme surgi d’un ailleurs un peu désuet, nous chante soudain au creux de l’oreille, ici et maintenant, d’une voix plus profonde portée par le mood délicatement smoothie d’un clavier Rhodes ou d’une basse souple et ronde. Des choses nouvelles se mettent en place autour de Mathieu Rosaz qui poursuit sa route sans rien renier de son art sensible d’une chanson classique qui a encore de beaux jours devant elle… On aime !

Jean-Luc Caradec

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