Fils de Zeus et de Sémélé, Dionysos est, par sa mère, descendant du grand Cadmos, le fondateur de Thèbes. Il revient dans sa ville natale pour y imposer son culte. Mais Penthée, qui règne sur la cité, refuse d’écouter et d’honorer celui qui a caché ses traits divins sous une figure humaine. La vengeance du dieu est terrible : les femmes de la cité, qu’il a rendues délirantes, partent dans la montagne pour se livrer à l’orgie. Penthée décide d’affronter le fauteur de trouble aux rites barbares.
Sagesse des fous et folie des sages
Malgré les deux millénaires qui nous séparent de l’œuvre d’Euripide, « ses enjeux résonnent de façon saisissante », remarque Sara Llorca : « folie meurtrière commandée par un dieu, méfiance vis-à-vis de l’étranger, place des femmes dans la cité, aveuglement, limites de notre humanité ». Anne Alvaro joue Dionysos : « sa puissance naturelle, sa présence éclairent la nature ambiguë du dieu aux traits d’homme ». Face à elle, se tient Ulrich N’Toyo, dans le rôle de Penthée, le roi brutal et arrogant qui découvrira à ses dépens que sous le masque de l’étranger, peut se cacher le visage du dieu. La mise en scène s’appuie « sur une esthétique à la fois organique et technologique » et offre l’occasion d’une création sonore imaginative et originale.
Catherine Robert
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