Classique / Opéra - Gros Plan

Le jubilé de l’Orchestre national de France qui fête ses 90 ans

Le jubilé de l’Orchestre national de France qui fête ses 90 ans - Critique sortie Classique / Opéra Paris Théâtre des Champs-Élysées


Théâtre des Champs-Élysées / Philharmonie / Maison de la Radio / Temps fort

Fondé en 1934 sous le nom d’Orchestre national de la Radiodiffusion française avant de prendre son appellation actuelle en 1974, l’Orchestre national de France célèbre ses 90 ans avec son douzième directeur musical, Cristian Macelaru, dans quatre programmes plongeant dans le cœur de répertoire d’une figure de proue de la musique française. Le 21 mars, la soirée lyrique met à l’affiche, au Théâtre des Champs-Élysées où la phalange a longtemps été en résidence, l’un des opéras qui avaient fait sa saison d’ouverture, La Damnation de Faust de Berlioz, compositeur dont l’orchestre de la radio fut l’un des premiers défenseurs en France. Le trio goethéen que forment Faust, Marguerite et Méphistophélès est porté par trois grandes voix françaises du moment : Stanislas de Barbeyrac, Stéphanie d’Oustrac et Jean Teitgen. On retrouve la mezzo dans un concert de chambre également berliozien le 24 aux côtés de Guillaume Bellom et de musiciens du National dans un arrangement pour cordes des Nuits d’été par Emmanuel Haratyk.

Un feu d’artifice de couleurs

Le 26, à la Philharmonie, le chef roumain dirige quelques icônes de la musique française : le Boléro de Ravel, L’Apprenti sorcier de Dukas et Images de Debussy, où se déploient une transparence raffinée de l’orchestration, mais aussi un sens irrésistible de la pulsation. Cette science des timbres nourrit également l’un des concertos majeurs pour violoncelle de la seconde moitié du XXème siècle, Tout un monde lointain de Dutilleux, inspiré par les synesthésies baudelairiennes et confié à l’un des solistes hexagonaux les plus en vue, Gautier Capuçon. Enfin, le 30, le jubilé se referme dans les murs actuels de l’Orchestre national de France, à l’Auditorium de la Maison de la Radio avec un feu d’artifice de couleurs : la Symphonie en ut de Bizet, le Tombeau de Couperin de Ravel, Les Oiseaux exotiques de Messiaen, sous les doigts de Pierre-Laurent Aimard, l’un des meilleurs passeurs de modernité qui soit, et la Bacchanale du quelque peu oublié Ibert.

 

Gilles Charlassier

A propos de l'événement


Le jubilé de l'Orchestre national de France qui fête ses 90 ans
du jeudi 21 mars 2024 au jeudi 21 mars 2024
Théâtre des Champs-Élysées
15 avenue Montaigne, 75008 Paris

à 20 heures Tél. : 01 49 52 50 50


Philharmonie, Grande salle Pierre Boulez, 221 avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris.


Mardi 26 mars à 20 heures. Tél : 01 44 84 44 84.


Maison de la Radio, 116 avenue du Président Kennedy, 75016 Paris. Dimanche 24 mars à 11 heures et samedi 30 mars à 20 heures.


Tél. : 01 56 40 15 16.


A lire aussi sur La Terrasse

  • Danse - Gros Plan

Le 26ème Festival Artdanthé, pluriel et engagé

Avec une vingtaine de propositions dont trois [...]

Du samedi 9 mars 2024 au 23 mars 2024
  • Théâtre - Critique

Léonore Chaix a écrit et interprète « La Femme à qui rien n’arrive » dans la mise en scène d’Anne le Guernec, autour du néant de la modernité

Une femme, une machine à laver, quelques [...]

Du mardi 6 février 2024 au 20 mars 2024
  • Théâtre - Critique

Le « Phèdre »de Matthieu Cruciani arrive à Sceaux, une mise en scène magnifiée par la présence d’Hélène Viviès

Le metteur en scène Matthieu Cruciani fait [...]

Du jeudi 7 mars 2024 au 17 mars 2024