Hervé Briaux gravit la montagne des « Essais » de Montaigne non sans une certaine élégance.
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Faire collectivement et joyeusement l’expérience de La Fondation du Rien, dispositif hybride et interactif imaginé par Nicolas Heredia : telle est l’ambition du spectacle que présente, à La Manufacture, le directeur de la Compagnie La Vaste Entreprise. Une proposition hors norme qui chemine sur une ligne de crête : entre absurde et lucidité.
Quand n’ai-je vraiment rien fait pour la dernière fois ? Quand me suis-je accordé quelques heures de temps libre pour rêvasser ou me laisser aller, sans aucun programme, à la spontanéité d’humeurs et d’envies immédiates ? Voici le genre de questions que nous amène à nous poser Nicolas Heredia lors du volet scénique de son projet multimédia intitulé La Fondation du Rien. Prenant un jour conscience que nous sommes toutes et tous soumis à la pression d’emploi du temps déraisonnablement saturés, l’artiste aux multiples facettes (Nicolas Heredia est auteur, metteur en scène, scénographe et comédien) a fondé un dispositif visant à créer des plages de liberté dans nos vies en nous proposant de nous inscrire à des activités qui seront, il s’y engage formellement, annulées.
Échapper au trop-plein de nos vies surmenées
Ainsi libérés d’une conférence de 2h30 sur les grands rois de France ou d’un cours de planche à voile pour débutants de 30 minutes, chacune ou chacun pourra ainsi jouir, à sa guise, du temps dégagé du fait de ces annulations. Cette idée à la fois folle et ingénieuse, Nicolas Heredia la transpose dans un spectacle facétieusement déconcertant. Le principe de ce rendez-vous ne peut être ici dévoilé. Car l’effet de surprise est au centre de La Fondation du Rien. Disons, tout de même, qu’on y entend parler de RTT fantômes, de La Vie mode d’emploi de Perec, de plans médias, de cours de cuisine vietnamienne, de Bartleby, le personnage d’Herman Melville… Et, bien sûr, de temps libre. On nous propose, aussi, quelques rafraichissements. Avant de nous laisser retourner au rythme effréné de nos existences surmenées, avec peut-être l’envie de nous laisser aller, de temps à autres, à la poésie audacieuse du lâcher-prise…
Manuel Piolat Soleymat
à 16h25. Relâche les 10 et 17 juillet. Tél : 04 90 85 12 71. Durée : 1h15.
Également au Festival Paris l’été les 30 et 31 juillet 2025, Théâtre de Châtillon dans le cadre du Festival OVNI le 26 novembre.
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