Paul Pascot s’associe à Serge Kribus pour « La Faille », un road-trip musical pré effondrement.
La compagnie Bon-qu’à-ça dirigée par Paul [...]
Avec cette nouvelle création, la compagnie Miranda signe l’adaptation du roman de David Foenkinos inspiré par le destin de Charlotte Salomon, jeune artiste peintre déportée et morte à Auschwitz. D’une grande fidélité à l’œuvre romanesque, la pièce portrait, au rythme enlevé, exalte la force de vie de cette personnalité hors du commun.
« Notre adaptation du roman de David Foenkinos, au-delà de son aspect historique, est avant tout une pièce où l’émotion du vivant prime sur la simple reconstitution des faits » note le metteur en scène Thierry Surace. Ce faisant, il témoigne de sa fidélité au parti pris de l’œuvre romanesque récompensée par le prix Renaudot et le prix Goncourt des Lycéens : une biographie romancée de la vie de cette jeune artiste peintre berlinoise déportée à Auschwitz alors qu’elle était enceinte. Le récit dramatique découpe en tableaux, à un rythme soutenu, les moments clés de ce destin d’exception porté par l’amour de l’art et marqué par la réalisation de quelques 1000 peintures accompagnées de textes et rassemblées dans un corpus intitulé « Vie ? ou Théâtre ? ». De son enfance à Berlin, dans une famille juive aisée, marquée par le suicide de sa mère jusqu’à son arrestation et sa déportation, la pièce portrait s’attache à montrer l’extraordinaire puissance de sublimation qui animait Charlotte Salomon.
Une belle dynamique d’ensemble
Visant la clarté et la transmission mémorielle, l’adaptation théâtrale emprunte aussi aux règles du classicisme le recours aux services d’un rhapsode, chargé, lors d’adresses directes au public, de faire le lien entre les différents tableaux en donnant de l’aisance au suivi du fil de l’intrigue. Le rythme d’enchainement des scènes bénéficie également de cette présence éclairante. Tout est pensé pour que le spectateur puisse se concentrer sur l’essentiel : Charlotte elle-même dans ses oeuvres. Empruntant à un réalisme historique empreint d’un certain romantisme dans ses éléments de décor, la scénographie trouve un autre sujet d’inspiration dans les tableaux de l’artiste peintre. Grâce à l’utilisation d’images numériques, les peintures avant-gardistes de Charlotte Salomon prennent vie sur l’écran placé en fond de plateau. À cette dynamique d’ensemble, répond le jeu de comédiens particulièrement investis avec une mention particulière pour Jessica Astier, qui, dans le rôle de Charlotte fait merveille.
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens
à 16h45. Relâche les jeudis 10,17 et 24 juillet. A partir de 11 ans. Tél : 04 90 85 00 80. Durée : 1h20.
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L’autrice Louise Doutreligne et le metteur en [...]
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