Jazz for Ville

« Jazz for Ville »  compte désormais parmi les festivals de jazz bien repérés de la saison d’été en Ile-de-France. La quatorzième édition de la manifestation se veut « éclectique avec un métissage de générations » et se décline en cinq grands concerts ouverts sur le groove sous toutes ses formes et ses latitudes. Hommage au swing manouche et (forcément) à Django Reinhardt dont on n’en finit pas (mais comment s’en plaindre ?!) de célébrer le centième anniversaire de la naissance, le projet « Manoir de mes rêves » est un véritable spectacle conçu dans un décor de caravanes et de feu de bois autour de la guitare d’Angelo Debarre avec entre autres auprès de lui l’accordéon de Ludovic Beier, le violon de Marius Apostol et enfin, en invitée spéciale, la guitare de Thomas Dutronc (le 22 mai). Place ensuite au French Rythm’n Blues du groupe Captain Mercier, grande formation de dix premiers couteaux du tous cuivres, funk, voix et swing dehors (le 25), au post-électro jazz oriental et sophistiqué du trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf, jouant sur une trompette à quart de ton inventée par son père qui laisse libre cours à l’expression plurielle, à la fois savante et sensible de cet authentique musicien sans frontières (le 27), le projet « Tribute to Art » du batteur Stéphane Huchard à Art Blakey, retissant les liens qui unissaient le grand maître du jazz américain au continent africain (le 28) et enfin la jubilation sonore et rythmique du big band d’Ernesto Tito Puentes, grand maître de la musique afro-cubaine, pour un hommage à Dizzy Gillespie (le 29).

Jean-Luc Caradec

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