Assister à un concert d’Ivo Pogorelich, artiste habité au destin tourmenté, c’est se rendre à un rendez-vous avec un poète écorché, un peu hors du monde, indifférent au jugement d’autrui et capable de tout, de toutes les prouesses techniques, mais aussi de toutes les audaces, de toutes les trouvailles, de toutes les prises de risque interprétatif… Impossible de ne pas rappeler que le début fracassant de la carrière de « Pogo » fut marqué par le scandale de la démission de Martha Argerich du jury du Concours Chopin de Varsovie en 1980, furieuse de le voir éliminé de la phase finale de la compétition… Le plus grand des prix internationaux que l’on puisse espérer ! Pour ce récital parisien, il se concentre sur Liszt et comme souvent Chopin (qu’il a beaucoup enregistré chez Deutsche Grammophon à la fin des années 90), avec la Sonate n° 2 op. 35 « Marche funèbre » et le Nocturne op. 48 n° 1 du polonais et la Mephisto-Valse n° 1 S. 514 puis Sonate en si mineur du hongrois. Programme titanesque et sublime, à la mesure de son héros du soir qui, c’est sûr, en livrera une vision résolument personnelle.
J. Lukas
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