Textes finalistes

Littérature dramatique(cartouche)

Déesses, je me maquille pour ne pas pleurer, d’Héloïse Desrivières (Éditions Théâtrales)

Autrice, metteuse en scène et comédienne, Héloïse Desrivières compose, dans ce texte aux accents lyriques, l’épopée intime d’Astrid, une jeune étudiante infirmière qui doit trouver les moyens d’élever seule son enfant, après avoir perdu son compagnon. Cette maman solo choisit de devenir « influenceuse numérique de haute volée ». Elle convoque le monde depuis sa salle de bain, révélant les difficultés de son quotidien, questionnant les attributs de la beauté, racontant son besoin de se réapproprier son corps métamorphosé par sa récente grossesse. Elle nous transporte ainsi, non sans humour, vers des paysages aux horizons oniriques.

M.P.S.

Littérature dramatique(cartouche)

La Grande Dépression, de Raphaël Gautier (Esse que éditions)

Dans La Grande Dépression, autour d’un personnage central neurasthénique, vont et viennent plus de trente figures : un ou une psychiatre, Mickey Mouse, Adolf Hitler, Walt Disney et certains de ses collaborateurs, une peluche de Simba, des musicologues nazis, un ou une employée de pharmacie… Naviguant entre notre époque et la première moitié du XXème siècle, cette hallucination théâtrale documentée confronte la dépression d’un anti-héros suicidaire à la Grande Dépression de 1929. S’ensuit un carnaval de situations à la fantaisie débridée qui met en miroir la naissance du grand divertissement capitaliste hollywoodien et la montée du nazisme en Allemagne.

M.P.S.

Littérature dramatique(cartouche)

Un sacre de Guillaume Poix (Éditions Théâtrales)

Composé de neuf monologues, Un sacre déploie la vérité de femmes et d’hommes amenés à faire le deuil d’êtres disparus. On s’attache aux confidences de Renata, la dernière pleureuse de Balagne, en Corse, de Thomas, un étudiant sauvé in extremis de la noyade, de Kali, une jeune femme qui découvre, par-delà la mort, son amour pour une autre jeune fille… Nourri de plus de 300 rencontres (réalisées en collaboration avec la metteuse en scène Lorraine de Sagazan), ce texte-kaléidoscope déploie des récits aux univers particuliers qui ont en commun une grande sensibilité, une belle profondeur humaine. Des récits qui transcendent l’absence en célébrant l’existence.

M.P.S.

Littérature dramatique jeunesse(cartouche)

Glovie de Julie Ménard (L’École des loisirs)

En 2023, Julie Ménard était déjà finaliste pour le Grand Prix de Littérature dramatique jeunesse avec son texte Jo&Léo, où elle abordait l’adolescence à travers une histoire d’amour entre deux jeunes femmes. Avec Glovie, pièce finaliste de cette année, c’est cette fois l’enfance qu’explore l’autrice, d’une façon bien singulière. En nous plongeant dans l’esprit de sa protagoniste éponyme, qui vit en France depuis sept ans – dont quatre dans un hôtel pour migrants – avec sa mère Inna, serveuse dans un bar de nuit, Julie Ménard nous montre comment un imaginaire foisonnant permet de supporter le pire. Comment le surnaturel peut aider à surmonter le réel.

A.H.