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Focus -332-Artistes Génération Spedidam
Sarab nous emporte dans une transe cuivrée et électrique, envoûtés par une voix tantôt en arabe, tantôt en français. Entretien avec ses fondateurs, la chanteuse Climène Zarkan et le guitariste Baptiste Ferrandis.
Votre dernier EP date de 2023 et s’intitule Qawalebese Tape, ça veut dire quoi ?
Climène Zarkan : Qawaleb désigne une forme de musique classique arabe dans laquelle on se reconnaissait un peu parce que ça enchaîne des moments très écrits avec des passages improvisés. Sauf que nous ne faisons pas de la musique classique arabe, donc j’ai réinventé le mot. Ce n’est jamais évident de nous définir parce qu’il y a des moments très acoustiques, d’autres très techno, ou même de gros riffs rock…
Vous êtes 5 sur scène avec beaucoup d’instruments, la voix ne s’y perd pas ?
C.Z : Non, parce que toutes les chansons sont pensées à partir du chant. La voix est l’élément central de Sarab, même si nous voulons que chaque instrument ait sa place.
Baptiste Ferrandis : C’est vrai qu’avec Climène nous commençons souvent à travailler tous les deux, en mode guitare-voix. Sur scène, elle officie plutôt comme une chanteuse de rock’n’roll, donc on envoie beaucoup. Si on ne l’entend pas, c’est qu’on joue trop fort, donc aucune chance de la noyer.
Vous préparez un nouvel album, annoncé pour l’automne 2025, que pouvez-vous en dire ?
B.F : Nous voulons défendre notre message politique. Cet album encore sera anticolonial et pro-palestinien. Stylistiquement, le groupe sonne de plus en plus anglais, avec une grosse attention portée à la guitare. Dans le même temps, nous sommes très friands de tout ce qui se passe du côté de l’Espagne, comme Rosalía et ses façons d’utiliser l’autotune.
Propos recueillis par Enzo Janin-Lopez
Le 4 juin à La Cordo à Romans-sur-Isère
Le 5 juin à Bourgoin-Jallieu
Le 28 juin au Wolfi Jazz Festival à Wolfisheim