Un accompagnement pluriel et fédérateur du secteur musical, entretien avec Ludovica Marsili
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Avec Pygmalion, l’ensemble Il Caravaggio fait entrer Rameau à son répertoire, et met en regard l’acte de ballet du maître français avec la redécouverte d’une cantate de Bailleux sur le même sujet.
Créé en 1748, Pygmalion est considéré comme le meilleur acte de ballet de Rameau. Inspiré par la légende du sculpteur homonyme qui tombe amoureux de sa statue, rapportée dans Les Métamorphoses d’Ovide, l’ouvrage se démarque par une ouverture aussi brillante que suggestive, et condense, en 35 minutes, tout l’art du compositeur français. Pour Camille Delaforge, cette pièce courte est idéale pour aborder Rameau. « Sur une histoire réduite à sa parabole philosophique, Pygmalion associe une instrumentation chatoyante avec l’art de la haute-contre. Entre les suites de danses, presque tous les airs de cet acte de ballet sont dévolus à cette tessiture typique du baroque français. Le travail de l’orchestre exige un sens du détail, car il n’est jamais un simple commentateur du récit, mais en fait partie intégrante. Le phrasé doit suivre la respiration de la diction. »
Pygmalion et ses miroirs
Depuis ses débuts, l’ensemble Il Caravaggio se distingue par un appétit pour la redécouverte de pages inédites. Le projet autour du Pygmalion de Rameau ne fait pas exception. La mise en regard avec une cantate homonyme composée dans le goût italien une vingtaine d’années après par Bailleux, violoniste et éditeur de musique de la seconde moitié du XVIIIème siècle, « donne un éclairage sur la musique française après Rameau. Sans être majeure, la partition réserve des passages réussis, et de jolis airs de facture classique. » Le programme est complété par le Récit de la beauté de Lully. « Ces cinq minutes, qui font comme un clin d’œil aux deux autres Pygmalion », sont extraites de la comédie-ballet Le Mariage forcé, sur le texte de Molière.
Gilles Charlassier
à 21h
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