À la découverte d’un art pluriel, inventif et universel, rencontre avec Étienne Rousseau

L’axe central d’Avis de temps fort est-il  la diversité des techniques présentées ?

Étienne Rousseau : Dans cette nouvelle édition du festival, l’ADN est préservé : montrer un éventail le plus large possible de ce que sont aujourd’hui les arts du mime et du geste en termes de techniques et d’esthétiques. Ces arts restent un domaine artistique peu repéré et reconnu, même dans le milieu professionnel, et peu de festivals en France les mettent en valeur. À Bagneux nous avons cette volonté de défendre leur diversité et leur richesse.

« Nous proposons de découvrir un métissage des cultures et des inspirations. »

L’appui aux jeunes compagnies est-il un autre élément fort du festival ?

E.R. : Nous tenons à défendre les jeunes compagnies : nous faisons un travail d’accompagnement à leur endroit, car elles portent des formes d’une grande inventivité. Nous allons notamment organiser une rencontre-débat en invitant les écoles qui forment les jeunes artistes. Surtout, nous leur consacrons une journée spéciale, avec trois spectacles assez différents : le collectif Bolides que nous suivons depuis quelque temps, Alice Rende qui est une lauréate du dispositif « Premiers Geste(s) », et Coliberté. Nous avions déjà invité cette compagnie à présenter un extrait de leur spectacle à la dernière Nuit du geste.

Qu’en est-il de la mise en valeur de la création internationale ?

E.R. : Nous tenons à reconnaître le travail des compagnies françaises comme internationales. Cela aussi fait partie de l’ADN du festival ! Il y a une vraie richesse des arts du mime et du geste à l’international, et ces arts se prêtent bien à franchir les frontières, car ils sont sans paroles et reposent sur un langage universel. Cette année, nous proposons de découvrir un métissage des cultures et des inspirations. Nous aimons beaucoup ces rencontres, qui affirment un geste politique.

Propos recueillis par Mathieu Dochtermann