Tommy Milliot revient à l’écriture de Naomi Wallace avec « Qui a besoin du ciel »
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Focus -313-Comédie de Béthune : la passion des textes
17 octobre 1961 : « Ici, on noie les Algériens ». Le lendemain, il ne s’est rien passé, dit le ministre de l’Intérieur. 60 ans après, Louise Vignaud interroge l’omission des crimes d’Etat.
« Cette pièce est l’histoire d’un trou noir, d’un tabou historique. Je voulais travailler sur la guerre d’Algérie. D’où et comment en parler ? Je connaissais la photo du tag sur le Quai de Conti, à Paris, mais j’ai découvert l’ampleur du massacre, la disparition des corps. Comment organise-t-on une telle silenciation ? Avec Myriam Boudenia, coautrice du texte, nous nous sommes intéressées aux conséquences humaines de cette nuit effacée. Pour faire face et proposer de regarder notre Histoire simplement, sincèrement. Pour nommer, enterrer les morts et avancer.
Le deuil du silence
J’ai choisi le prisme du deuil. Comment pleurer quelqu’un quand on prétend qu’il ne s’est rien passé ? Le théâtre vient s’adresser à l’humain. La fiction distancie. Le récit permet une résistance poétique. Nous avons inventé, à partir de récits réels, les itinéraires de deux fantômes. Octobre, qui a tout oublié, et Zohra, une jeune fille de 14 ans qui veut qu’on se souvienne. La pièce se dessine autour de leurs cheminements. Nous sommes dans la chair, le vécu, l’incarnation. Il n’est pas question de faire la leçon, mais de créer une intranquillité, une perturbation. »
Propos recueillis par Catherine Robert
Tél. : 03 21 63 29 19.
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