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Focus -306-Suresnes Cités Danse 2023 : une 31ème édition facétieuse et participative

Carolyn Occelli lève le voile sur la 31ème édition de Suresnes Cités Danse

Carolyn Occelli lève le voile sur la 31ème édition de Suresnes Cités Danse - Critique sortie  Suresnes Théâtre de Suresnes Jean Vilar
Carolyn Occelli © Arnaud Kehon

Entretien

Publié le 20 novembre 2022 - N° 305

Ancienne secrétaire générale devenue directrice du Théâtre de Suresnes Jean Vilar au départ d’Olivier Meyer, Caroline Occelli lève le voile sur la 31ème édition de Suresnes Cités Danse.

Cette 31ème édition de Suresnes Cités Danse est la première que vous programmez.

Carolyn Occelli : Oui, je l’ai programmée à la fois dans la continuité et le renouvellement. J’inscris ma prise de direction dans la suite de ce qu’Olivier Meyer a construit. Cette fidélité se voit par le fait que l’on retrouve Pierre Rigal ou Salim Mzé Hamadi Moissi, des habitués du festival. C’est aussi le cas de Nicolas Sannier ou Hugo Ciona qui ont dansé à Suresnes Cités Danse et reviennent aujourd’hui en tant que chorégraphes. On retrouve aussi comme chaque année les Cités Danse Connexions, un accompagnement des artistes émergents qui aboutit à une programmation spécifique labellisée Cités Danse Connexions, et qui, tout au long de l’année, se fait relai pédagogique de l’action du théâtre dans les classes du département des Hauts-de-Seine. Nous construisons en complicité avec les professeurs un parcours avec une pratique artistique en milieu scolaire, des venues aux spectacles, des rencontres avec les artistes, des visites du théâtre, etc.

« Le théâtre est là pour réparer les vivants, pour nous inclure dans un collectif pacifié. »

Vous ouvrez le festival avec la création de Portrait de Mehdi Kerkouche qui traite des liens familiaux de façon burlesque. Ce parti pris d’humour et de légèreté est-il l’un des fils rouges de cette édition ?

C.O. : Tout à fait. Mehdi Kerkouche est un enfant du quartier du Théâtre de Suresnes, créer ici ce portrait de famille a un sens d’autant plus pertinent et amusant. Quant à cette 31ème édition, elle est en effet facétieuse à l’image du spectacle des frères Ben Aïm. Je trouve que l’on peut être exigeant artistiquement avec le sourire. C’est en tous cas ce que je défends. Pour moi le public est essentiel et je trouve qu’après tout ce que nous avons et allons traverser, le théâtre est là pour réparer les vivants, pour nous inclure dans un collectif pacifié. Autre moment fort, celui d’un week-end au féminin où Leïla Ka propose ses trois formes courtes et Amalia Salle son premier spectacle, afin de ménager une belle place à ces chorégraphes et interprètes montantes. Je n’en fais cependant pas un manifeste car il serait dommage d’opposer hommes et femmes.

Pourquoi programmez-vous un battle en fin de festival, une première à Suresnes Cités Danse ?  

C.O. : J’ai voulu donner une dimension participative à ce festival, toujours dans l’idée de la joie et du partage, afin de renforcer le lien déjà fort qui existe entre Suresnes Cités Danse et son public. Cela commence en décembre avec le grand atelier La Méthode imaginé par Mehdi Kerkouche et se retrouve dans d’autres ateliers comme Danse & basket ou Parents/enfants, avant de culminer le dernier week-end. Nous proposons le samedi un battle que nous coorganisons avec la Compagnie Flies. Je trouve important de donner une place au monde du battle dans Suresnes Cités Danse. Enfin, le dimanche, La Boom des Boomboxers invite parents et enfants à danser.

 

Propos recueillis par Delphine Baffour

A propos de l'événement

31ème édition de Suresnes Cités Danse
du vendredi 6 janvier 2023 au dimanche 5 février 2023
Théâtre de Suresnes Jean Vilar
16 place Stalingrad, 92150 Suresnes.

Tél. 01 46 97 98 10.

www.suresnes-cites-danse.com

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