L’art de l’équilibre, rencontre avec Farid Bentaïeb
Pour lui, pas question de privilégier un seul [...]
Succès public et critique, la tragédie du dramaturge québécois Michel Marc Bouchard décrypte les mécanismes d’un meurtre homophobe. Mise en scène par Rodrigo Portella, cette version brésilienne offre un moment de théâtre d’exception.
L’auteur lui-même souligne la rareté de ce Tom na Fazenda : « C’est l’une des plus belles et puissantes mises en scène de ma pièce, deux heures de pur bonheur théâtral ». Digne du meilleur des thrillers, magistralement construite, la pièce n’est pas seulement ce drame dont l’homophobie serait le thème : elle s’intéresse à son terreau, au mensonge, à la haine, à notre penchant pour la domination et le conformisme. L’histoire est celle de Tom, homosexuel et urbain sophistiqué. Après la mort de son amant, sans y être invité, il décide de se rendre aux funérailles de son compagnon au fin fond d’une campagne oubliée du monde.
Des performances d’acteurs éblouissantes
Dans la ferme familiale, il rencontre la mère du défunt, qui ignore tout de l’orientation sexuelle de son fils. Il y fait également la connaissance du frère du défunt, homme violent qui, lui, est au courant, mais étouffe la vérité. Armando Babaioff (dans le rôle-titre) et Gustavo Rodrigues (dans celui de Francis, le frère du défunt) réalisent des performances d’une intensité à couper le souffle. Engagés de façon viscérale dans des corps à corps puissants, ils livrent un combat sans merci. Les prestations de leurs partenaires de jeu, Soraya Ravenle et de Camila Nhary, n’ont rien à envier à la qualité magnétique de leurs interprétations. D’un réalisme cru, ce Tom na Fazenda nous laisse pantelants, témoins de la montée en puissance de l’inéluctable.
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens
En brésilien surtitré en français. Spectacle vu à Montréal lors du Festival Trans-Amériques 2018.
Tél. : 02 33 88 55 55.
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