« Mandiga do futuro, en rythme de résistance » de Puma Camillê
L’artiste brésilienne Puma Camillê propose [...]
Focus -332-À la pointe de la création chorégraphique, June Events inspire nos imaginaires
Directrice de l’Atelier de Paris/CDCN, Anne Sauvage présente une édition 2025 tout en énergie, circulation, diversité et ouverture.
En quoi la programmation de June Events reflète-t-elle les axes directeurs de votre projet au sein de l’Atelier de Paris ?
Anne Sauvage : Aujourd’hui, il y a un enjeu à réaffirmer la place du corps. Il ne s’agit pas d’opérer un mouvement de repli, mais au contraire de faire éclore le corps comme lieu de ressource, pour soi-même et pour les autres. Cet enjeu se déploie dans nos ateliers de pratique amateur, dans nos projets d’éducation artistique et culturelle pour l’enfance et la jeunesse, comme dans les choix de programmation. Le festival est un espace de création, d’invention et d’engagement vers de nouveaux récits, de nouvelles formes. Il prend appui sur la diversité des écritures chorégraphiques et des danses – dites « savantes » ou « populaires » : contemporain, voguing, shifting pop, capoiera, tap dance… June Events est aussi un espace de circulations d’énergies et d’idées qui reflète un besoin de transmission – univers des claquettes chez Candice Martel ou culture ballroom chez Puma Camillê – et un désir de partage intergénérationnel, avec Gilles Clément et Christian Ubl, ou encore Daniel Larrieu et Sophie Billon.
Quelles sont les démarches artistiques que vous choisissez de défendre ?
A.S. : Cette édition met à l’honneur des spectacles fortement ancrés dans des préoccupations écologiques, qui mettent en perspective le monde et le corps, le paysage et la danse, le soin de la nature et le soin de la nature humaine, tels ceux de Louise Vanneste, Johanne Leighton, Jeanne Brouaye. D’autres spectacles interrogent l’identité à partir d’un voyage intérieur, à l’instar de Ikue Nakagawa, Mohamed Issaoui, Dilo Paulo, d’un jeu de miroir comme le font Liz Santoro et Pierre Godard, ou de manière plus directe, plus crue, avec Jéssica Teixeira. Par ailleurs, d’autres œuvres comme celles de Marie-Caroline Hominal ou Wanjiru Kamuyu développent le potentiel de liberté, l’espace d’éveil, de conscience, voire de réparation qu’offre la danse.
Comment célébrez-vous les 25 ans de l’installation de l’Atelier de Paris à la Cartoucherie ?
A.S. : Au sein même de la programmation, une traversée inédite réunit grâce à la complicité de lieux parisiens tous les artistes associés à la structure : de Rosalind Crisp, invitée par la directrice fondatrice du lieu Carolyn Carlson en 2003, à Rebecca Journo, artiste associée jusqu’en 2027. On peut ainsi (re)découvrir des pièces singulières, comme Mutual information de Liz Santoro et Pierre Godard ou encore Les amours de la pieuvre de Rebecca Journo dans une version plateau. Ce parcours dédié aux artistes associés est aussi un clin d’œil à un autre anniversaire, celui des 30 ans des CDCN, qui ont œuvré pour que l’association avec des artistes dans le temps devienne un axe fort de leur projet et de leur soutien aux compagnies. Pleine de surprises, la soirée de clôture rassemble compagnes et compagnons de route, artistes chorégraphiques, musiciens et musiciennes… 25 artistes pour les 25 ans ! Et pour permettre que la fête soit amplement partagée, de nombreux spectacles sont gratuits cette année !
Propos recueillis par Agnès Santi
Tél. : 01 417 417 07.
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