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Focus -300-Paris l’été, un festival qui fait du bien !
Avant un nouveau défi à la direction du Théâtre du Rond-Point à partir de janvier 2023, Laurence de Magalhaes et Stéphane Ricordel proposent une nouvelle édition de Paris l’été, festival qu’ils ont initié en 2016, reconnu pour la qualité et l’originalité de ses propositions autant que pour son atmosphère chaleureuse et son ouverture sur le monde.
Quelles sont les spécificités de Paris l’été ?
Laurence de Magalhaes : Dans le sillage des éditions précédentes, nous poursuivons notre implantation au lycée Jacques Decour, cœur du festival où nous avons désormais construit une histoire commune. Des ateliers s’y déroulent toute l’année, et l’été venu, le lieu bouillonne de vie dans une ambiance festive et accueillante, avec scène extérieure, bar avec transats, etc. Nous avons bénéficié d’une fréquentation de 96% en 2019, et, à nouveau, nous voulons susciter la curiosité et le désir du public, qu’il s’agisse d’habitués ou de nouveaux venus. Nous recherchons l’originalité et la nouveauté à travers les propositions présentées mais aussi à travers les lieux qui les accueillent : cette double approche permet une découverte ou redécouverte de l’art autant que de l’espace public. Au départ soit nous avons une équipe artistique et cherchons un lieu. Soit l’inverse. Après l’épidémie de Covid, qui pour l’instant semble enrayée, nous voulons placer les retrouvailles avec le public sous le signe du plaisir, d’une énergie retrouvée.
Quelles sont les synergies les plus singulières de cette édition ?
Stéphane Ricordel : C’est une édition particulièrement dansante : le public même est invité à danser pendant ou à l’issue des spectacles. Lors de boucles techno suite à Dancing in public de Mette Ingvartsen, ou lors de Boum Boom Bum, fête conçue par Arthur Perole. Cette année à Paris l’été, on y danse et on y dîne ! Au lycée Jacques Decour, une nuit portugaise conjugue banquet gastronomique et musique capverdienne avec Nancy Vieira. Par ailleurs, dans une perspective inédite, Angelin Preljocaj déploie son Groupe Urbain d’Intervention Dansée dans l’espace public, notamment au sommet de la Tour Montparnasse, terrasse sublime et méconnue. Enfin, Clara Hédouin, co-autrice de la saga théâtrale des Trois Mousquetaires, crée le roman-poème Que ma joie demeure de Jean Giono à l’Abbaye de Port-Royal des Champs, proposant une randonnée de sept heures avec pause déjeuner au cœur de la Vallée de Chevreuse. Sur près de trente spectacles en danse, théâtre, cirque, musique, installation ou performance, la grande majorité se joue en extérieur. Fondamentalement accessibles, populaires et exigeants, les spectacles visent la rencontre, la réflexion, l’émotion, une forme de lâcher prise et d’utopie joyeuse. »
Propos recueillis par Agnès Santi
Tél : 01 44 94 98 00.
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