Fuck me de Marina Otero, une autofiction étonnante
Une autofiction qui cache bien son jeu et [...]
Focus -311-Paris l’été, c’est une fête !
Après avoir dirigé avec succès le Monfort, désormais aux commandes du Théâtre du Rond-Point, où s’annonce une belle saison, Laurence de Magalhaes et Stéphane Ricordel dirigent Paris l’été depuis 2016. Tous deux possèdent le talent précieux de savoir concrétiser deux visées complémentaires de leur métier : l’exigence artistique et la convivialité partageuse.
« L’idée première du festival fut de sortir des théâtres, presque tous fermés à cette période. Dans des lieux insolites ou patrimoniaux, en privilégiant l’extérieur, nous mettons en place une programmation qui se défait des habitudes, qui amène à découvrir les spectacles de manière autre. Dans le sillage de l’impulsion initiale du festival qui fut conçu à destination des personnes qui ne partaient pas en vacances, nous avons conservé le principe du payant et de la gratuité afin de faciliter l’accessibilité du programme au plus grand nombre. Nous avons aussi voulu dès le début habiter un lycée, dans l’esprit du Festival d’Avignon, et le lycée Jacques Decour avec sa magnifique cour est devenu le QG de Paris l’été, avec bar et transats, dans une atmosphère conviviale. Si quelques spectacles se tiennent dans des lieux dédiés, nous voyageons surtout dans et hors de la ville, souvent en plein air, par exemple à l’abbaye de Port-Royal des Champs. C’est là que l’été dernier Clara Hédouin a embarqué les spectateurs et spectatrices dans une déambulation poétique de sept heures, inspirée par Que ma joie demeure de Jean Giono (un spectacle programmé cet été par le Festival d’Avignon). À nouveau nous y emmenons le public, en bus, pour un opéra itinérant de deux heures signé par Jeanne Desoubeaux.
Le public apprécie autant la découverte du spectacle que celle de son cadre inhabituel, dans un rapport au temps moins contraint que d’ordinaire, dans une ambiance décontractée et chaleureuse. Certains spectateurs nous ont demandé si une balade en bateau était prévue, voire si un jour il allait être possible de dormir quelque part après un spectacle ! Tout cela prouve qu’il existe une forte attente, un besoin de collectif, de moments suspendus où l’art nourrit et touche, où émerge l’universalité de l’émotion. Nous proposons comme toujours des spectacles pluridisciplinaires, avec une attention particulière à la danse. Cette année, nous accueillons la Kibbutz Contemporary Dance Company, Maud Le Pladec et le Ballet de Lorraine, Marina Otero, Paula Rosolen, Elle Sofe Sara… L’organisation d’un festival n’est pas celle d’une saison, tout le travail est effectué en amont et une fois que le festival commence, les événements se déploient et c’est la fête qui prime. Et dans la cour du lycée, on finit toujours par danser, avec des inconnus ou des amis et même, à l’occasion, avec les danseurs et danseuses des spectacles ! »
Propos recueillis par Agnès Santi
Tél. : 01 44 94 98 00.
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