Festival Résonance

Il fallait oser. Résonance l’a fait. Transformer des monuments d’Avignon en pistes de danse pour électro exigeante. Avec les années, l’événement est même devenu un passage obligé pour tout festivalier qui se respecte. Evidemment séduisante pour les auditeurs-spectateurs, l’idée a su émoustiller la crème de la crème des DJ : depuis 2009, Derrick May, Pedro Winter, Scratch Massive ou encore Jennifer Cardini se sont prêtés au jeu. Cette année, Résonance frappe un gros coup avec la venue d’une légende de la techno. Le natif de Detroit Carl Craig (le 24 juillet) proposera ainsi un mix de trois heures dans le très classe Espace Jeanne Laurent, à deux pas du Palais des Papes. Un lieu presque naturel quand on sait à quel point le DJ américain est aussi un émulateur de projets osés et de festivals fertiles.

Des lieux réinventés

Au-delà de sa programmation alléchante marquée par la présence de l’une des figures d’Ed Banger Breakbot (le 25), de l’atmosphérique caennais Superpoze (le 23) ou des étonnants Italiens expatriés à Berlin de Mind Against (le 26), le festival propose aussi et surtout aux spectateurs de découvrir sous un autre jour toute une série de lieux imposants. L’ouverture de Résonance aura par exemple lieu au Musée Calvet d’Avignon. Tandis que la clôture de l’événement se fera en deux temps autour de l’Île de la Barthelasse : de 16h à 21h sur les berges du Rhône et ensuite de 21h à 3h dans un lieu éphémère baptisé Kabarouf. Résonance : un festival qui s’adresse à nos cinq sens et c’est tant mieux.

Mathieu Durand