Ensemble intercontemporain

On a trop souvent regretté le formatage des concerts pour ne pas se réjouir de l’expérience que tente, tout au long d’un week-end, l’Ensemble intercontemporain. Tout commence le vendredi soir avec un programme fleuve reliant les polyphonies de la Renaissance (Josquin des Prez, Antoine Brummel) chantées par la Capilla Flamenca, aux œuvres de Varèse, Scelsi ou Xenakis interprétées par l’EIC. Mais ce n’est là qu’un prélude : le lendemain, le fleuve déborde et mènera les auditeurs jusqu’à une heure tardive à travers un concert en quatre parties, faisant la part belle à la voix. Pendant les entractes, la « rue musicale » s’animera à son tour de musiques. Retour à la normale le dimanche avec deux œuvres seulement, des pièces de Pascal Dusapin et Morton Feldman inspirées par l’oeuvre de Samuel Beckett.

J.-G. Lebrun