Doublé romantique avec le Deustches Symphonie Orchester Berlin

Fondé au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale dans le secteur américain de Berlin, le DSO Berlin n’a sans doute pas la renommée du Philharmonique. Pour autant, la formation compte parmi les plus intéressantes, renouvelant l’approche du concert et du répertoire, avec un soutien à la création contemporaine et un goût pour les redécouvertes – ce dont sa discographie témoigne. C’est avec deux grands chefs-d’œuvre du romantisme germanique, qui, chacun à leur manière, font bouger les codes établis, que le DSO vient à La Seine Musicale, sous la baguette de son directeur musical, Robin Ticciati. Le Concerto pour piano de Schumann dépasse la simple démonstration virtuose et déploie un lyrisme intimiste que fera vibrer Leif Ove Andsnes. Quant à la Symphonie n°1 Titan, elle constitue le premier essai – et coup de maître – de Mahler, consistant à intégrer dans la noble forme symphonique une diversité alors inégalée d’inspirations, jusqu’à la trivialité des fanfares et autres motifs populaires.

Gilles Charlassier