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Le nouveau seul en scène de l’autrice et comédienne aux multiples facettes, Andréa Brusque, interroge avec humour et sensibilité les liens intergénérationnels comme la façon dont notre société traite ses anciens. Dans la veine tragi-comique, le spectacle balance entre déclaration d’amour et satire sociale. Drôle et piquant.
« Coriace est né d’un personnage : Poulette, une femme de 85 ans, brute de décoffrage, drôle, corrosive, loin de l’image rassurante de la mamie gâteau » note Andréa Brusque. Pour construire le personnage de l’héroïne de la pièce, l’autrice et comédienne s’est largement inspirée, comme nous l’apprend le spectacle, de sa propre grand-mère maternelle, dont le tempérament ne manque de pouvoir être rapproché de celui de la Tatie Danielle d’Etienne Chatiliez. Nous voyons alors cette grand-mère, que le grand âge n’a ni assagie ni apaisée, installée malgré elle dans le contexte de l’un de ces établissements aujourd’hui dédiés à l’accueil des personnes d’un certain âge. Sur ce spectacle, Andréa Brusque a su agréger de solides compétences comme autant de gages de qualité : Judith Chalier, « qui a joué un rôle déterminant en tant que conseillère littéraire », Thomas Poitevin, collaborateur artistique du projet dont on sait la propension à camper des personnages aussi drôles que touchants (Les perruques de Thomas), et Laurent Gutmann dont on connaît le talent à la mise en scène.
Un spectacle complet
Dans la droite ligne des projets que la compagnie Futuracte entend créer, le seul en scène tisse l’intime et le politique, en suivant un triple fil rouge : « La colère face à l’isolement des personnes âgées, la culpabilité de ceux qui doivent les accompagner, et la peur de leur ressembler un jour ». Sur un plateau nu tendu d’une moquette orangée où trône un fauteuil roulant, cadre de ce huis-clos tragi-comique figurant de manière évocatrice et ironique l’univers des EHPAD, Andréa Brusque campe, outre la coriace Poulette, de nombreux personnages. Elle est tour à tour, changeant dans l’instant de figure et de physionomie, la directrice de l’établissement pour personnes âgées aux faux airs de bonhomie, la petite-fille cherchant en vain la tendresse de l’acariâtre grand-mère, un prestidigitateur invité à se produire dans le cadre d’une animation pour jouer les pédagogues, etc. La verdeur du propos le dispute à la tendresse tandis que le comique flirte allègrement avec l’absurde. Spectacle complet, Coriace, fait aussi la part belle à un autre talent de la comédienne quand, entre deux incarnations, elle s’empare du micro pour chanter.
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens
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