Concours international de piano d’Orléans

Révélateur de talents – de Winston Choi à Maroussia Gentet, en passant par Francesco Tristano et Wilhem Latchoumia – depuis sa première édition en 1994, le Concours de piano d’Orléans est aussi une formidable machine à revisiter l’histoire de la musique. Focalisé sur le xx^e et désormais le xxi^e siècle, il donne à entendre la création d’aujourd’hui comme la mémoire d’un passé qui pour être récent n’en est pas moins parfois injustement oublié. Pas d’esthétique imposée ici : la personnalité des candidats se révèle à l’aune de leurs choix et de la cohérence de leurs programmes. Tous endossent leur responsabilité d’artiste, et l’on ne compte plus les joyaux retrouvés – signés Ohana, Greif, Carter, Ginastera, Jolivet, entre autres – sous les doigts de ces jeunes musiciens.

Concert final aux Bouffes du Nord

Vingt-huit candidats participent cette année à la première épreuve, la plus libre, la plus exigeante aussi, qui exceptionnellement se déroulera à distance. Les vidéos de ces courts récitals seront cependant diffusées en ligne sur le site du concours (https://oci-piano.com/) dès le 19 septembre. La demi-finale (7 candidats le 28 octobre à la Salle de l’Institut, avec l’œuvre imposée, Black Letters de Pascal Dusapin) puis la finale (3 candidats le 31 octobre au Théâtre d’Orléans, qui se confronteront notamment au Chamber piano concerto – for piano(s) and ensemble de la Polonaise Agata Zubel aux côtés de l’Ensemble Intercontemporain). On retrouvera les lauréats pour un concert exceptionnel le 9 novembre au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris.

Jean-Guillaume Lebrun