13ème édition de la Rencontre des Jonglages Festival / Île-de-France

Avec sa capacité à suspendre la gravité, le jonglage est plus que jamais une discipline de circonstance. Pour Vincent Berhault, nouveau directeur de la Maison des Jonglages à la Courneuve, qui organise la Rencontre des Jonglages en partenariat avec Houdremont, Centre culturel La Courneuve, il allait donc de soi de ne pas renoncer au festival qui aurait dû se tenir au printemps. En le reportant du 11 septembre au 22 novembre, avec des temps forts dans sa ville le 30 septembre, les 2 et 10 octobre, il affirme son désir et celui de son équipe d’« ouvrir l’espace des possibles, comme une fête de village dans la capitale ». Balles, massues, bambous, cordes ou encore céramiques seront de la partie dans les 24 spectacles au programme. Car plus qu’un ensemble de techniques et de codes, le jonglage est une manière d’appréhender la vie. C’est l’art de tout faire valser, depuis les objets jusqu’à la ville.

Jouer avec la ville

C’est à l’orée du Bois de Vincennes, en partenariat avec le Village de Cirque, que s’ouvrent les 11 et 12 septembre les festivités. Avec sa nouvelle création, Bel Horizon, le célèbre collectif G.Bistaki nous invite à « nous déplacer vers un autre espace, loin des centres denses de nos cités bondées ». Quelques jours plus tard, cette fois à l’Atelier du Plateau, on a rendez-vous avec Neta Oren et Eric Longequel, artistes associés de La Maison des Jonglages, pour une de leurs soirées Unplugged, où ils jouent certaines de leurs créations sans amplification ni artifices. Avec peu, le jonglage de la Rencontre nous mène loin. Au pays des derviches par exemple le 2 octobre à Houdremont, avec Yin de la Cie Monad, ou encore dans la jungle le 10 octobre avec Mini safari expérience de Fabrizio Solinas. Après tous ces voyages, la célébration du jonglage se termine à Bagneux au Plus Petit Cirque du Monde, avec Presque Parfait de Nikolaus (15-17 mai). Avec le jonglage, le rêve est une affaire à prendre au sérieux.

Anaïs Heluin