The artificial nature project

Depuis plusieurs années, la jeune chorégraphe danoise Mette Ingvartsen explore les possibilités d’ouvrir le lieu théâtral à des espaces extérieurs. Plus spécifiquement encore, il s’agit de questionner la façon dont nos perceptions de la nature peuvent se retrouver au théâtre. Or poser la question de la nature, c’est aussi poser la question d’un mouvement qui ne vienne pas nécessairement de l’homme, et même pas nécessairement d’un être animé – que l’on pense au vent, à la mer ou aux montagnes… Ce travail conduit donc Mette Ingvartsen à déplacer les lieux de focalisation de la représentation théâtrale : comment penser une action scénique dont le mouvement humain ne soit pas le cœur ? Le quatrième volet de cette recherche est, comme son nom l’indique, un « projet de nature artificielle » : en toute simplicité, la jeune chorégraphe met en chantier des questions fondamentales, et s’attelle à la tâche de composer un univers, en rejouant les relations entre l’animé et l’inanimé.

Marie Chavanieux