Só20

De son Brésil natal, Claudio Bernardo a gardé l’accent chantant, et la même soif de danser qui l’avait poussé à passer le cap, pour entrer à l’école Mudra de Béjart à Bruxelles. C’est sur son parcours personnel de chorégraphe qu’il revient à travers ce solo, convoquant une mémoire autant qu’un chemin, réécrivant l’histoire. Après le corps même du chorégraphe, l’archive est la matière première qui sert de point de départ à cette traversée. La vidéaste Cristina Dias a su opérer une sélection et un montage d’images projetées sur scène, mêlant extraits d’œuvres passées, au plus proche des répétitions et des moments de doute de l’artiste, et des documents tournés au Brésil. Avec le corpus de textes utilisés également par Claudio Bernardo, notamment sur la question du lien parent-enfant, on touche à des éléments tout aussi intimes qu’universels, et l’on comprend peut-être un peu mieux les influences et moments clés qui œuvrent discrètement dans la construction d’une identité artistique.

N. Yokel