A l’origine conçue pour l’espace public, la pièce ne pouvait en rester là. Déployée pour les plateaux sur un format plus long, elle n’en finit plus de tourner. Il ne faut pas s’arrêter à la référence au Tanztheater de Pina Bausch que Sean Gandini se plaît à citer dans ses inspirations. Si ce n’est à travers de courtes scènes théâtralisées, le clin d’œil s’arrête là. Les neuf jongleurs, munis de leurs pommes, s’engouffrent dans des chorégraphies au millimètre qu’une simple partie de thé peut déclencher. Et les voilà qui jouent de tout leur flegme, de tout leur humour, et d’une sacrée dose de virtuosité pour envoyer balader leurs objets dans un délire joyeusement contrôlé. Les personnages sont aussi savoureux que leurs balles, qui passent de main en main, frôlent les corps pour parfois finir en compote. De l’art de jongler et de danser sans avoir l’air d’y toucher.
N.Yokel
Théâtre de Rungis, 1 place du général de Gaulle, 94150 Rungis. Le 31 mai 2017 à 20h30. Tél. : 01 45 60 79 00.
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