Lorsqu’au tournant du siècle Schoenberg entreprend l’écriture de son oratorio profane – un an après son célèbre sextuor La Nuit tranfigurée –, il s’inscrit comme l’un des continuateurs ultimes du romantisme, dans le sillage de Mahler et Wagner. Lorsqu’il achève l’œuvre en 1911, il est en passe de devenir le fondateur de la modernité musicale (avec les Cinq pièces op. 16, par exemple) et son théoricien (il publie cette même année son Traité d’harmonie). Le résultat en est une œuvre qui, si elle sacrifie au gigantisme orchestral et choral, poussant à son paroxysme l’expérience mahlérienne, sonne avec une étonnante clarté. Esa-Pekka Salonen, toujours passionnant dans ces grandes pages du premier xxe siècle, a réuni une distribution exceptionnelle : Katarina Dalayman et Michelle de Young, entre autres, et les chœurs de Radio France et de la Radio de Leipzig.
J.-G. Lebrun
Vendredi 14 mars à 20h. Tél. 01 42 56 13 13.
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