Rêver peut-être

« Avec une baguette magique, quel rêve réaliseriez-vous ? » ; « A quoi avez-vous rêvé ? » ; « A quoi rêvez-vous ? » : telles sont les trois questions que Marjorie Nakache a posé à tous ceux qui ont accepté de s’entretenir avec elle, au gré des stations de sa caravane, sur le marché, les places publiques, les parkings, les cours d’école. « Susciter ces entretiens improvisés, c’était également faire la quête de soi chez les autres, briser les idées toutes faites », dit la directrice artistique du Studio-Théâtre de Stains, qui, loin de recueillir seulement des vœux égoïstes et personnels, a constaté que le principal souhait de tous ses interlocuteurs était « d’appartenir à une même communauté et d’y vivre en paix ». Antoine Jacot et Sandy Louis reprennent ces paroles au plateau, « en donnant corps à cet imaginaire rêvé : apparitions, métamorphoses, détournements du réel », en usant de tous les arts et de toutes les techniques pour dessiner l’espoir en kaléidoscope.

Catherine Robert