La musique de Haendel peut se révéler méchamment répétitive. Dans bien des ouvrages, les arias da capo se succèdent à l’identique, entrecoupés de récitatifs qui n’en finissent pas. René Jacobs est l’un des rares chefs à insuffler à ce répertoire une vitalité et une imagination salutaires. Sa recette ? Ornementer jusqu’à l’excès les reprises des arias, théâtraliser les récitatifs et oser de nouvelles couleurs instrumentales, en particulier dans le continuo. Après nous avoir régalés il y a quelques mois d’un Orlando au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, le chef flamand s’attaque à Paris à une autre œuvre majeure, mais plus rarement donnée, de Haendel : Il trionfo del tempo e della verità. La distribution réunit Sunhae Im, Julia Lezhneva, Christophe Dumaux et Jeremy Ovenden – des voix, en particulier celles des femmes, qui maîtrisent le style baroque sans renier lyrisme et richesse de timbre. Le bonheur ne serait total sans la présence du Freiburger barockorchester, l’un des meilleurs ensembles baroques allemands, à l’énergie insolente, complice de longue date de René Jacobs.
A. Pecqueur
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