Dans sa Tétralogie des Balkans, l’auteur d’origine kosovare Nino Noskin décrit le cercle vicieux de la guerre et de ses conséquences. Prémices du conflit, montée de la peur, de la haine, de la paranoïa, dans la première partie (Mon Ami paranoïaque). Guerre ouverte avec son lot de viols, de morts, de victimes à l’existence détruites, dans la deuxième partie (En attendant la mort). Les deux textes que Nikson Pitaqaj place côte à côte, au sein de la même représentation, dépeignent chacun à sa façon un trauma. « Mettre en scène Noskin aujourd’hui, c’est un peu pour moi comme revenir à la maison, rentrer au pays, déclare le metteur en scène, lui-même d’origine kosovare. C’est prendre en charge pleinement cette nécessité et son questionnement. C’est une confrontation avec Noskin, avec le passé du pays, avec la mort. » Loin de chercher à représenter la barbarie sur scène, cette confrontation s’attache à incarner l’horreur vécue de l’intérieur. Tout en faisant naître « la violence d’un théâtre qui se joue à huis clos, dans un pays qui se croit à l’abri de la guerre ».
Manuel Piolat Soleymat
Du 8 au 18 mai 2014. Du jeudi au samedi à 20h30, en matinée le samedi et le dimanche à 16h. Durée : 2h (les deux pièces sont jouées à la suite, avec un entracte de 15 minutes). Tél. : 01 48 08 39 74. www.epeedebois.com
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