Pretty Yende

Retenez bien ce nom : Pretty Yende. Elle vient de triompher au Metropolitan Opera de New York et sa « Lucia » a mis KO debout (ou plutôt assis) le public de l’Opéra de Paris en octobre dernier. Phénomène vocal renversant (musicalité, puissance, souplesse, etc.) autant qu’artiste de scène aux qualités dramatiques exceptionnelles, Pretty Yende semble promise de manière évidente à une carrière tout à fait remarquable. D’aigus cinglants de beauté en graves aux résonances troublantes, elle devrait ensorceler le public de la série Les Grandes Voix (qui en a pourtant entendu d’autres) dans de grands airs du répertoire :  En proie à la détresse extrait du Comte Ory de Rossini,  Respiro io qui… de Beatrice di Tenda de Bellini, l’air de la poupée des Contes d’Hoffmann d’Offenbach,  Le dernier sommeil de la Vierge extrait de La Vierge et Je marche sur tous les chemins… Obéissons quand leur voix appelle de Manon de Massenet ou encore Il dolce suono… Spargi d’amaro pianto de Lucia di Lammermoor de Donizetti. Révélée en 2011, en remportant le Concours Operalia Placido Domingo et lors de ses premières apparitions milanaises à l’issue de son diplôme de l’Académie pour jeunes artistes de la Scala, Pretty Yende a fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York en 2013 avant de partir à la conquête des plus grands plateaux de la planète qui, depuis, se l’arrachent. Avec l’Orchestre National de Picardie placé sous la direction de Quentin Hindley.

J. Lukas