C’est votre deuxième Avignon à deux en deux ans. Y prendriez-vous goût ?
Thierry Chazelle : Notre nouveau spectacle est un peu l’enfant d’Avignon. Nous sommes venus en 2014 dans la programmation « Talants Adami On y chante ? » et nous en avions profité pour voir énormément de spectacles, notamment du nouveau cirque sur l’Ile de la Barthelasse, qui nous ont donné envie de changer notre rapport à la scène. Battre le pavé, afficher, discuter, voir des spectacles tout en jouant tous les soirs : on ne prend pas Avignon de traviole, on adore ça.
Votre spectacle est désormais plus écrit ?
Lili Cros : Oui, et plus visuel. En chanson, la scène est chargée de pieds de micro, câbles, instruments. Tout le monde s’y est habitué mais visuellement c’est très parasite. Passer en sans-fil nous a donné de l’autonomie, et nous permet de nous concentrer sur le jeu. Nous avons travaillé la mise en scène avec le clown François Pilon et « le Siffleur » Fred Radix, leur expérience nous a aidés à trouver notre interactivité, à fluidifier les liens entre les chansons, et à savoir quoi faire de nos corps sans ce satané repère statique du pied de micro !
A quoi ressemble votre scène ?
L.C. : L’espace est minimaliste, tout est astucieusement caché, les instruments se dévoilent peu à peu…
T.C. : Nos instruments sont des outils musicaux et des lieux de rendez-vous. Nous avons notamment créé les Tapadonfs, qui ne ressemblent à presque rien, ou peut-être des cajons.
L.C. : Ils nous servent de décor, de lumière, d’entrée en matière, de matière musicale et spatiale.
« Battre le pavé, afficher, discuter, voir des spectacles tout en jouant tous les soirs : on ne prend pas Avignon de traviole, on adore ça. »
Le titre de votre dernier album et nouveau spectacle, Peau neuve, est-il une manière de faire table rase ?
L.C. : Nous avons fait un stage de body music en Italie, et ça a été une révélation de pouvoir communiquer uniquement par le rythme et la gestuelle avec des Norvégiens ou Sud-Africains ! Dans l’album et sur scène, la peau devient un moyen de communiquer, ma peau, notre peau, celle du tambour. Peau neuve fait écho à une vibration du toucher et de la communication. C’est aussi l’écho d’une nouvelle manière d’écrire ensemble.
Vanessa Fara
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