Une jeune femme éconduite, un flirt qui mène au duel, un jeune homme qui tue son meilleur ami… Onéguine nous emmène dans une Russie rêvée. Outre le livret, la musique participe de cette ambiance inimitable : pour cette création, Kurt-Heinz Stolze composa une musique à partir de différentes œuvres de Tchaïkovski (sans toutefois recourir à l’opéra que ce dernier avait tiré du roman d’Alexandre Pouchkine). Cette partition soutient discrètement l’exaltation des sentiments et le poids de la fatalité qui sont au cœur de l’œuvre de John Cranko : un « ballet d’action » du XXe siècle, à la fois extrêmement riche au niveau théâtral et remarquablement épuré. En 2009, le ballet est entré au répertoire de l’Opéra de Paris : la technique des danseurs de cette grande maison révèle l’écriture chorégraphique ciselée et la complexité des personnages, dans toute leur intensité.
Marie Chavanieux
Onéguine, par le Ballet de l’Opéra de Paris, dix-neuf représentations du 9 au 31 décembre 2011 au Palais Garnier, Place de l’Opéra, Paris 9e. Réservations : 08 92 89 90 90