On prend le ciel, et on le coud à la terre

Dans l’écriture de Christian Bobin, l’acteur, metteur en scène et auteur Yan Allegret voit un « espace de réconciliation ». Une poésie dont le caractère sacré fait écho au présent du théâtre. Construit à partir d’un montage de plusieurs œuvres de l’écrivain et poète, son spectacle On prend le ciel, et on le coud à terre donne à entendre cette proximité. Avec le musicien Yann Féry, son collaborateur de longue date, il porte dans un rapport direct au public cette parole qu’il juge essentielle aujourd’hui. En laissant place à l’improvisation. Autour d’un bouquet de fleurs suspendu à un mètre quatre-vingt-dix du sol, les deux artistes dessinent les contours de la « chambre d’écriture » chère à Christian Bobin. Soit le « déploiement des forces qui dorment en chaque homme », et qui lui permettent amour et création.

Anaïs Heluin