Miroir du monde et gardien de l’humanisme, tel est le théâtre de Stefano Massini, dont l’écriture est toujours en prise avec le réel. Dans O-dieux, il donne voix à trois femmes fondamentalement différentes et pourtant tragiquement liées : Eden Golan, professeure d’histoire juive appartenant à la gauche intellectuelle et pacifiste, Shirin Akhras, jeune étudiante palestinienne de Gaza, prête à tout pour s’enrôler comme kamikaze, et Mina Wilkinson, militaire américaine en mission en Israël. Fidèle aux indications dramaturgiques de l’auteur, le metteur en scène Kheireddine Lardjam a choisi de confier ces trois rôles à une seule comédienne, Marie-Cécile Ouakil.
Crier l’humain
« Scènes et situations s’enchaînent de manière fulgurante, faisant surgir un quotidien qui submerge les protagonistes, ballottées entre enthousiasme et désespoir, tolérance et haine. » et le spectateur est plongé dans le fracas du Proche-Orient qu’il découvre selon les différents points de vue qui s’y affrontent. « Le théâtre doit ébranler des certitudes, pas asséner des vérités toutes faites », remarque Kheireddine Lardjam, qui avoue avoir choisi ce texte « parce qu’il a la prétention de dire « je ne sais pas » tout en criant l’humain ». Contre les amateurs de solutions faciles et les dogmatiques de tout poil, le théâtre fait ici œuvre de réflexion et de partage.
Catherine Robert
à 13h40 (relâche les 11, 18 et 25 juillet). Tél. : 04 90 89 82 63. La compagnie El Ajouad présente aussi Saleté, de Robert Schneider, le 12 juillet à La Manufacture.
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