Nocturnes

Les Nocturnes sont devenues l’une des marques de fabrique de l’action du Théâtre Louis-Aragon pour la danse : réunir plusieurs propositions en une même soirée, pour savourer les contrastes et les proximités entre les esthétiques chorégraphiques. Le 7 mars, on passera ainsi de l’Eloge du puissant royaume de Heddy Maalem, qui se confronte à l’énergie viscérale du Krump avec cinq jeunes danseurs rompus à cette expression urbaine, à La Hogra (« le mépris », en arabe) de Hamid Ben Mahi : l’évocation d’une famille d’aujourd’hui, façonnée par les migrations et la rencontre des cultures, dans un festival de désirs contradictoires. Deux façons de questionner, par la danse, des projets individuels et sociaux, leur part de rêve et la rugosité du réel.

Duos / duels

Le 3 avril, c’est le duo qui sera à l’honneur. Extension d’Amala Dianor (qu’il interprète avec Bboy Junior) nous entraîne dans un hip-hop inclassable, fluide et aussi aérien qu’ancré dans le sol. C’est sans heurt que l’on plonge ensuite dans la Bataille de Pierre Rigal, réunissant, ou opposant, un artiste de cirque familier des péripéties acrobatiques, et un percussionniste corporel : de frappes de main en frappes de pied, du croc-en-jambe à l’empoignade, ils inventent un dialogue réjouissant, qui tient du burlesque autant que de l’écoute – décalée – de l’autre.

Marie Chavanieux