Moh Kouyaté et Lucky Peterson

« Qu’est-ce que tu joues là ? Tu es déjà allé dans le Mississippi ! » : Corey Harris, avec qui Moh Koyaté partagea la scène, n’avait pas tout à fait tort en l’interpellant après avoir écouté pour la première fois le musicien guinéen, qui fait sonner le blues comme une évidence. S’il connaît sur le bout des doigts la tradition mandingue, il s’inscrit tout autant dans la voie de George Benson et BB King. C’est aussi le cas de Lucky Peterson : « Je n’ai pas choisi le blues, c’est le blues qui m’a choisi » déclare-t-il. Cinquante ans, dont quarante-cinq de carrière, le natif de Buffalo qui fit ses premiers pas avec le vétéran Willie Dixon justifie pleinement le titre de son dernier opus : The Son Of Bluesman.

Jacques Denis