Machine Feydeau

dans l’énergie de plateau des élèves sortant de l’estba.

Programmé dans le cadre du festival Novart, Machine Feydeau va sans doute faire tourner les têtes. En effet, aux chassés-croisés de rigueur dans les pièces de Feydeau, se superpose celui de quatre pièces – Notre futur, Tailleur pour dames, L’homme de paille et Dormez je le veux – qui vont s’entremêler durant tout le spectacle. Pour Yann-Joël Collin, invité à mettre en scène ce spectacle de sortie de la deuxième promotion de l’estba, le défi était de donner matière à jouer à quatorze jeunes comédiens tout en préservant son goût pour l’écriture de plateau et les spectacles qui se jouent au présent. Jouant donc sur la situation – des jeunes acteurs désireux d’en découdre – et la surjouant même, il a conçu avec ces comédiens d’avenir une pièce qui se construit à vue, qui s’élabore en direct avec le public, brouillant les codes de la fiction,  où le théâtre de Feydeau se fait moyen mis au service d’acteurs désirant briller. Moitié vaudeville, moitié Star’Ac, cette Machine Feydeau investit donc le proscenium et la salle même dans un tourbillon de jeunesse et de promesses.

Eric Demey