L’Orchestre de chambre de Paris invite Antje Weithaas puis Jean-Efflam Bavouzet

La violoniste Antje Weithaas est une chambriste précieuse. Musicienne érudite et éloquente, elle guide avec simplicité l’auditeur dans quelque répertoire qu’elle aborde. C’est évident pour ce programme romantique qu’elle dirige du violon : le Concerto en mi de Mendelssohn, merveille d’élan, de fantaisie et de concision, mais aussi l’Ouverture en ut, trop rare incursion de sa sœur Fanny Mendelssohn dans le domaine symphonique, et, pour finir, le Quatuor « La Jeune Fille et la Mort » de Schubert élargi aux dimensions de l’orchestre à cordes par Mahler. Deux semaines plus tard, l’orchestre retrouvera son ex-directeur musical Douglas Boyd dans un programme tel qu’il les affectionne : Haydn (Symphonie « L’Ours » et Concerto pour piano n° 3 avec l’excellent Jean-Efflam Bavouzet), Edward Elgar et George Benjamin (le très pictural et envoûtant At First Light).

Jean-Guillaume Lebrun