Manon Lescaut, parfois présentée en femme fatale, n’est en réalité, comme l’avait remarqué Kenneth MacMillan, qu’une jeune fille « amorale » dont l’instinct, en une époque dure et instable, la pousse à s’éloigner coûte que coûte de la pauvreté. Fasciné par ce personnage capable d’étonnants revirements tout en s’adonnant à un amour constant, le grand chorégraphe a monté, en 1974, ce ballet qui, tout en illustrant son art des grands ensembles et des coups de théâtre, révèle son don pour les tableaux psychologiques, traduisant les tensions et paradoxes qui travaillent les personnages. Une œuvre phare de la chorégraphie néo-classique, qui sera aussi l’occasion d’applaudir une étoile particulièrement appréciée du public : Aurélie Dupont fera ses adieux le 18 mai, à l’issue d’une représentation transmise en direct dans les salles de cinéma.
Marie Chavanieux
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