L’Heure espagnole, Werther, Béatrice et Benedict, ouverture française à l’Opéra national de Lyon

Il y aura, plus tard dans la saison, un Pelléas et Mélisande très attendu dans la mise en scène de Richard Brunel, nouveau patron de l’opéra lyonnais, ainsi que l’Ariane et Barbe-Bleue de Dukas dans une production de La Fura dels Baus. Mais en attendant, c’est Berlioz qui a les honneurs de l’ouverture en « grand format » de la saison lyrique avec Béatrice et Bénédict, sa plus pure comédie, tirée librement de Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare, où il explore les faux semblants des sentiments et des règles sociales. Œuvre à la fois légère et profuse, cet ultime opéra de Berlioz est mis en scène par l’imaginatif (et souvent controversé) Damiano Michieletto et dirigé par Daniele Rustioni, que l’on retrouvera auparavant dans une version de concert de Werther de Massenet, avec une distribution de haut vol (Simon Keenlyside, Stéphanie d’Oustrac, Florie Valiquette). Et, en tout premier lieu, on notera la reprise de L’Heure espagnole de Ravel dans la belle production du vidéaste Grégoire Pont.

Jean-Guillaume Lebrun