Les sortilèges d’Alcina de Jiri Herman

Troisième volet de la trilogie de Haendel dont le sujet est tiré du poème épique de l’Arioste, Orlando furioso, Alcina est magnétisé par le charismatique personnage éponyme de la magicienne qui transforme, après usage, ses amants en bêtes, plantes ou rochers, et pour lequel le Caro Sassone a écrit parmi ses plus beaux airs, à l’instar du lamento  «Ah ! Mio cor » au deuxième acte, alors que Ruggiero tente de la fuir. Dans le palais des illusions imaginé par Jiri Herman, ancien directeur de l’opéra au Théâtre national de Prague, Karina Gauvin reprend un rôle qu’elle a enregistré en 2009 avec Alan Curtis, et incarné pour la première fois sur scène à Madrid en 2015. Figures majeures du Baroque européen, Vaclav Luks et son ensemble Collegium 1704 mettront en valeur l’inimitable sève lyrique d’un des opéras les plus célèbres de Haendel.

Gilles Charlassier