L’exotisme a souvent été la clef du succès pour les compositeurs d’opéra. Avant de faire s’aventurer ses héroïnes dans l’Écosse de Walter Scott (La Jolie Fille de Perth) et – surtout – dans la Séville de Mérimée (Carmen), Bizet s’était laissé séduire par les charmes de l’Orient lointain dès 1863 (il avait alors vingt-cinq ans). Nul besoin de mise en scène pour goûter le chatoiement des couleurs orchestrales d’une œuvre où le compositeur a eu la main particulièrement heureuse pour chaque air qu’il a écrit. Ce qu’il faut pour cette œuvre en trois actes relativement brève, c’est un chef qui sache donner de l’ampleur à la mélodie : le Québécois Jacques Lacombe est l’homme de la situation. Et, évidemment, de grandes voix : avec Roberto Alagna dans le rôle de Nadir et la jeune Nino Machaïdze en Leïla, la prêtresse séduite, la distribution est plus qu’alléchante.
J.-G. Lebrun
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