Il faut remonter à novembre 2003 pour trouver trace de la dernière interprétation intégrale des Maîtres chanteurs de Nuremberg à Paris : une version de concert remarquablement dirigée par James Conlon (avec Jan-Hendrik Rootering, Ben Heppner, Eike Wilm Schulte, Anja Harteros), sur le plateau de l’Opéra Bastille. Dans la fosse, en revanche, l’Orchestre de l’Opéra, étincelant lors de ces concerts, n’est jamais descendu pour jouer la musique sans aucun doute la plus festive de Richard Wagner : la dernière représentation scénique des Maîtres chanteurs à l’Opéra, dans une mise en scène d’Herbert Wernicke, date de mars 1989 (l’Opéra Bastille était encore en construction).
Wagner est son propre antidote
Les Maîtres chanteurs de Nuremberg, achevé juste après Tristan et Isolde, est une merveille de théâtre musical. Loin du bouillonnement mythologique du Ring ou du mysticisme de Parsifal, c’est une œuvre à hauteur d’homme, et la musique elle-même est la plus limpide que Wagner ait composée – tout en étant d’une extraordinaire richesse. Wagner est ici, en quelque sorte, son propre antidote. Il lui faut une mise en scène joyeuse : c’est ce que l’on dit de celle créée à Salzbourg par Stefan Herheim. Quant aux voix, on attend avec impatience celles de Gerald Finley (Hans Sachs), Brandon Jovanovich (Walter), Bo Skovhus (Beckmesser) et Julia Kleiter (Eva).
Jean-Guillaume Lebrun
Les 1er, 5, 9, 21, 25 et 28 mars à 17h30, dimanche 13 mars à 14h. Tél. : 08 92 89 90 90.
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